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Récit

Un homme condamné suite à une agression en pleine foire de Monaco 

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Les faits se sont produits le 21 octobre dernier, soit le lendemain de l'ouverture de la foire - © Mairie de Monaco

La victime était représentée par sa mère à l’audience qui avait lieu mardi 5 mars dernier. 

Alors que la foire est propice à l’amusement, la sortie a tourné au cauchemar pour une visiteuse de 15 ans. Comme l’a rappelé le président du tribunal correctionnel Jérôme Fougeras Lavergolle, cette dernière a été injuriée et saisie violemment par le bras par un homme qu’elle connaissait à peine. En effet aux alentours de 22 heures, l’adolescente, accompagnée de deux amies, circule dans les allées illuminées de la foire quand le Cap-d’Aillois, rattaché à un groupe d’une dizaine de personnes, crie son nom.

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Entendue par la police, elle déclarera le connaître brièvement par l’intermédiaire d’une amie, avec qui il avait entretenu une relation. « J’ai fait semblant de ne pas le voir, a-t-elle confié aux forces de l’ordre. Il est venu derrière moi, m’a pris violemment le bras et m’a insultée. J’ai pleuré de stress avant que les agents de la sécurité n’appellent la Sûreté Publique ». Cette altercation a laissé son bras marqué d’ecchymoses qu’elle a pris en photo, et dont le CHPG a attesté le jour même la présence via un certificat.

1 000 euros de dommages-intérêts

Le mis en cause, un livreur de 18 ans, était absent au procès, mais a livré lors de son audition ceci : « quand je l’ai appelée elle a fait une grimace qui m’a agacée. Oui, j’ai saisi son bras, mais je ne me souviens plus de quelle intensité. Je ne voulais pas lui faire mal. Je l’ai insulté, elle est revenue vers moi et m’a crié dessus. »

Remontée, la mère de la victime rapporte l’angoisse de sa fille. « Elle avait peur de venir aujourd’hui et même peur de porter plainte, confie-t-elle. Elle le fuyait comme la peste car c’est un individu à histoires. Ma fille a été victime de harcèlement scolaire, elle est suivie psychologiquement et cet épisode ne l’a pas aidé. Sachez en tout cas qu’elle n’est pas la seule victime ». La partie civile demande 1 000 euros en réparation au préjudice subi pour ces faits qu’elle qualifie « d’inadmissibles ». Le tribunal lui accordera.

De la prison avec sursis

« Nous sommes face à un prévenu qui prend un malin plaisir à mal parler aux jeunes filles et à les violenter », constate le procureur, avant de poursuivre : « monsieur a reconnu globalement les faits et ce qui est effrayant, c’est la décontraction et le naturel avec lequel il le fait. De son côté, la plaignante qui devait vivre un moment de joie, vis désormais dans la peur de ce qui pourrait lui arriver de plus ». Julien Pronier requiert 600 euros d’amende, et, pour protéger la victime, une interdiction d’entrer en contact avec elle pendant une durée de cinq ans. Pour compléter, il propose également une interdiction de se rendre à la fête foraine pour la même période.

Pour cet homme au casier français entaché d’une condamnation liée aux stupéfiants, le tribunal prononcera une peine de prison avec sursis ainsi qu’une interdiction d’entrer en contact avec l’adolescente. L’interdiction de se rendre à la foire a été ramenée à une durée de 2 ans.