La Légion étrangère remet ses képis blancs pour la première fois à Monaco
La cérémonie s’est déroulée en présence du Prince Albert II.
La place du Palais Princier a accueilli la cérémonie des Képis Blancs de la 2ème Compagnie de Légionnaires Volontaires du 4ème Régiment Etranger de Castelnaudary, ce jeudi 4 avril. Cet événement symbolique marque officiellement l’engagement des volontaires dans la Légion étrangère. « Ils s’engagent, pendant cinq ans, à servir la France avec honneur et fidélité, et à adopter leur nouvelle patrie qu’est la France, alors qu’il y a 30 jours ils étaient encore civils », commente le général Cyrille Youchtchenko, commandant de la Légion étrangère (COMLE) sur Monaco Info.
La Légion étrangère fait partie intégrante de l’armée de terre, elle représente 12% de la force opérationnelle terrestre (9 500 légionnaires), et ses missions sont les mêmes que cette dernière. Les volontaires sont amenés à être placés sur un terrain d’opérations quel qu’il soit, où la France le demande.
La cérémonie s’est achevée au Monte-Carlo Bay – © Axel Bastello / Palais princier
Pour devenir légionnaire, de grandes qualités physiques et mentales sont requises, ainsi la sélection se fait assez naturellement puisque 20% des hommes quittent les troupes avant la fin de l’instruction. Les autres reçoivent, non sans fierté, leurs képis blancs. « C’est en revêtant pour la première fois son képi blanc que le légionnaire devient légionnaire. C’est une seconde naissance », confie le colonel Jean-Dominique Montull, Chef de Corps du 4ème Régiment Étranger sur la chaîne monégasque.
L’ombre du Prince Louis II, « le Prince Soldat »
Pour que cette cérémonie des Képis Blancs soit gravée à jamais dans la tête des légionnaires, les organisateurs recherchent des endroits symboliques et marquants. En quoi la Principauté coche-t-elle ces cases ? « Le lien entre Monaco et la Légion étrangère sont ancestraux. L’arrière-grand-père du Prince Albert II, le Prince Louis II, était asservi à la Légion étrangère. Il a terminé général de division et été enrôlé au 1er Régiment Étranger », détaille le général Cyrille Youchtchenko.
« Nous sommes sur le Rocher, et la légion est aussi ce rocher, ce roc sur lequel la France peut s’appuyer depuis maintenant près de 200 ans », glisse à son tour le colonel Jean-Dominique Montull.