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Récit

Le Musée océanographique accueille sept sculptures monumentales

Un ours polaire vient de sentir un phoque à plusieurs kilomètres, tandis que l'autre est paisiblement installé sur la banquise en train d’observer. © Institut océanographique de Monaco / Frédéric Pacorel
Un ours polaire vient de sentir un phoque à plusieurs kilomètres, tandis que l'autre est paisiblement installé sur la banquise en train d’observer © Institut océanographique de Monaco / Frédéric Pacorel

De l’entrée jusqu’au toit terrasse du Musée océanographique, l’exposition « Les Géants des Glaces » de Michel Bassompierre prend place jusqu’au 6 octobre 2024. Retour sur son vernissage et notre rencontre avec l’artiste. 

Le premier protagoniste de cette nouvelle exposition est immanquable. Dès l’arrivée dans le somptueux hall de l’Institut, un manchot empereur surplombe les visiteurs du haut de ses trois mètres. Le nom de cette nouvelle collection prend alors tout son sens. Cette grandeur, elle s’explique par la volonté de Michel Bassompierre, en collaboration avec les Galeries Bartoux, de faire « admirer aux autres toutes les merveilles à côté desquelles ils passent sans s’en rendre compte » en suscitant diverses émotions chez chaque visiteur.

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Le Prince Albert II a fait l’honneur de sa présence pour l’inauguration avec l’artiste et François Cluzet, parrain de cœur de l’exposition © Institut océanographique de Monaco / Frédéric Pacorel

L’artiste et l’Institut souhaitent émerveiller mais surtout sensibiliser les visiteurs sur les grands enjeux de la vulnérable faune des régions polaires, puisque cette exposition temporaire s’inscrit dans le cadre du programme polaire porté par le Musée depuis deux ans maintenant. 

Un manchot empereur mâle tient son petit bien au chaud sous son plumage. Il attend le retour de la femelle partie pécher en mer ©  Institut océanographique de Monaco / Frédéric Pacorel

Si l’ours polaire voit rétrécir la banquise sur laquelle il chasse, le manchot empereur est contraint d’aller toujours plus loin pour trouver de la nourriture, faisant peser une menace sur la survie des poussins.

La conception de cette sculpture a demandé un travail important de la part de l’artiste, qui a dû examiner de près la morphologie, le squelette, les muscles et les comportements de cet animal, tout nouveau pour lui. « Nous sommes quatre dans ma tête : l’animalier qui observe et comprend son sujet et ses comportements, l’anatomiste qui saisit la structure des corps, le dessinateur qui maîtrise la ligne restituant le mouvement et le sculpteur qui retranscrit en volume. Mais à la fin, c’est toujours le sculpteur qui décide ! » explique Michel Bassompierre.

Le roi de la banquise à Monaco

Quelques étages plus haut, sur le toit terrasse du Musée, six immenses ours polaires veillent à leur tour sur la Principauté. Certains sont tournés vers la mer, d’autres vers les terres. L’artiste explique qu’ils sont tous en quête permanente de vivres : « L’ours blanc est un animal nomade. Son seul but est de trouver de la nourriture sinon c’est la mort. Ici, chaque ours représente une action durant la chasse ».

Michel Bassompierre présente toujours ses sculptures monumentales dans l’espace public pour qu’elles soient visibles du plus grand nombre. Elles deviennent alors les ambassadrices des espèces en danger de disparition. © Institut océanographique de Monaco / Frédéric Pacorel

Des ses croquis à l’agrandissement en argile, puis en plâtre pour le moule et enfin en résine pour le résultat final, Michel Bassompierre explique qu’il s’est inspiré de nombreuses heures de captation d’ours polaires sur le terrain, pour lui permettre une compréhension approfondie de l’animal. En revanche, il ne souhaite pas le représenter de manière parfaitement réaliste : « Je ne veux pas que ce soit aux couleurs originales de l’animal puisque cela doit rester de la sculpture et non la représentation d’un sujet que l’on pourrait mettre sur un manège ou autre… Pour un sculpteur animalier, ce qu’il faut, c’est amener par son travail la forme de l’animal et son esprit. C’est ce que je fais depuis cinquante ans ».

© Institut océanographique de Monaco / Frédéric Pacorel

À noter également :

  • Des dessins et des croquis originaux de l’artiste sont également exposés en Salle de Conférences du Musée océanographique.
  • Ces derniers sont accompagnés de la projection en continu d’un film présentant le travail de l’artiste dans l’intimité de son atelier.
  • Le 14 juin de 18h30 à 20h30 dans la Salle de Conférences de l’Institut, l’artiste tiendra une conférence au cours de laquelle il réalisera une œuvre en direct.