Affaire du Sass’ Café à Monaco : le propriétaire et l’ancien dirigeant relaxés
Le gérant Samuel Trèves alias « Samy » et son ancien directeur, Pascal Cotillon, ont été relaxés des charges qui pesaient contre eux, au terme d’un procès inédit.
L’affaire avait fait grand bruit à Monaco. Depuis 2020, le Sass’ Café, emblème des soirées monégasques, était pris dans une affaire de proxénétisme. Alors que le jugement se tenait sur trois jours en avril dernier, le tribunal correctionnel de Monaco a rendu son verdict ce mardi 14 mai.
« L’audience a permis de mettre à jour qu’il n’y avait aucun dysfonctionnement, c’est une immense satisfaction » a commenté Maître Antoine Vey, avocat du propriétaire du Sass’ Café, Samuel Trèves. En effet, son ancien gérant, Pascal Cotillon, et lui ont tous deux été relaxés.
Selon nos confrères du Figaro, il a été jugé que le chiffre d’affaires de l’établissement ne dépendait pas de la présence des prostituées et qu’aucune « politique institutionnalisée » n’avait été mise en place. Bien que le Sass’ Café avait pris l’habitude de signaler de la lettre T les « travailleuses » sur leur logiciel de réservation, il s’agissait en réalité d’un moyen de réguler « une réalité monégasque » comme l’expliquaient les deux hommes.
Valérie Sagné, substitut du procureur général, avait initialement requis 12 mois de prison ferme pour les deux accusés. Pour le moment, le parquet général ne s’est pas encore prononcé sur un éventuel appel de la décision. Me Antoine Vey « espère que le parquet ne fera pas appel » et que la décision annonce la fin de cette affaire. Le parquet général dispose de deux semaines, jusqu’au 28 mai, pour faire appel.
3 anciens salariés condamnés
Si le propriétaire et l’ancien dirigeant ont été jugés non coupables, ce n’est pas le cas de trois anciens employés. Selon Monaco Matin, deux anciens agents de sécurité ont été condamnés à 12 et 18 mois de prison avec sursis et l’ancienne hôtesse a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis.
Tous les trois ont été jugés coupables d’avoir accepté des pourboires et des virements de la part de plusieurs prostituées.
Pour rappel, la prostitution est une activité légale à Monaco cependant, elle reste encadrée et le proxénétisme est lui interdit.
Fondé il y a 30 ans, le Sass’Café est un haut lieu des soirées monégasques et s’est développé depuis à Dubaï et en Arabie saoudite.