Brève

En plein Grand Prix, des caissiers de la SBM font grève

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Les grévistes revendiquent une meilleure équité salariale © Union des Syndicats de Monaco

Les salariés ont prévu de reprendre leur travail lundi prochain.

Le moment est propice aux revendications sociales. En plein Grand Prix, vitrine de la Principauté et période particulièrement lucrative pour les établissements qui accueillent les touristes, une quarantaine de caissiers de la Société des Bains de Mer se sont mis en grève jeudi matin pour quatre jours.

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Ils ont manifesté devant le stade Louis II, proche du siège de la SBM, en organisant un sit-in. Ils revendiquent une équité salariale et regrettent « de le faire à ce moment-là, mais [ils étaient] obligés pour se faire entendre. Cela fait trois ans que l’on discute avec eux » expliquait Luigino Bonomelli, secrétaire général du syndicat à Nice-Matin.

Selon le syndicat, des femmes ou des Monégasques seraient moins bien payés que certains de leurs collègues, ils demandent ainsi une meilleure équité salariale à travers une convention collective propre au service chargé de la gestion des jetons « à l’image des Jeux et des Caisses automatiques ». 

La SBM, quant à elle, réfute une quelconque discrimination et tient à préciser que « le salaire mensuel moyen de ce service s’élève à 5666€ primes et intéressement compris. » Ce à quoi s’ajoutent « des conditions de travail, de repos et de temps d’activité particulièrement avantageuses. »

Le Gouvernement et le Conseil national soutiennent la SBM

Hier soir, le Gouvernement Princier réagissait au préavis de grève déposé par les salariés caissiers de la SBM.

« Le Gouvernement soutient la position de la Direction de la SBM telle qu’exprimée dans son communiqué de presse et encourage les représentants de ce syndicat à privilégier le dialogue plutôt que des actions qui vont à l’encontre de l’intérêt de la majorité des salariés. » Il ajoute qu’il ne peut que « regretter l’habitude prise depuis quelques années par l’Union des Syndicats de Monaco d’utiliser, au détriment de la concertation, comme moyen de pression les grandes manifestations nationales. »

Avant cela, Thomas Brezzo, président du Conseil national, s’était dit « étonné qu’un groupe minoritaire de personnes profite de ce moment (…) pour utiliser la méthode de la grève afin de faire entendre leurs revendications. » « Le modèle social de la SBM ne laisse personne sur le bord du chemin et c’est une chance pour beaucoup de travailler pour une telle société » précisait-il.