Récit

La Villa Marie-Pierre, un nouvel immeuble d’habitation qui plaît aux Monégasques !

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La Villa Marie-Pierre conçue par l'agence « DEVERINI Architectes » © DR

Inaugurée le 23 avril dernier, la villa propose 10 appartements à la location.

« Beau », « magnifique », « moderne mais avec un air ancien », les commentaires élogieux se succèdent sur la page Facebook Monaco4Ever. La Villa Marie-Pierre, située au 19 Rue Grimaldi et nichée au cœur de la Condamine à Monaco, semble déjà faire l’unanimité auprès des habitants de la Principauté.

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A deux pas du quartier historique de Monaco-Ville, la Villa Marie-Pierre montre l’exemple d’une architecture contemporaine respectueuse de son environnement. Construite sur l’emplacement de l’ancienne villa « Péronne » datant de la fin du 19e siècle, cette nouvelle réalisation, signée par l’architecte Emmanuel Deverini (Agence « DEVERINI Architectes »), illustre parfaitement le renouveau urbain constant de la Principauté.

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Emmanuel Deverini, l’architecte à la tête de l’agence © DR

Un parti pris architectural

Dès la conception du bâtiment, Emmanuel Deverini et son équipe ont fait le choix de s’inscrire dans un style classique, en accord avec le cachet du quartier. « Nous avions envie de trouver une continuité et de respecter l’architecture du quartier. Même si l’ordonnance souveraine avait autorisé une architecture contemporaine, je ne pense pas que nous aurions privilégier cette orientation. De plus, une façade est mitoyenne avec la villa Rosine, et elle est de facture classique, tout comme d’autres villas autour qui sont de style classique ou Belle Époque », explique l’architecte qui apprécie tout aussi bien les grands projets monégasques comme Villa Mona ou Mareterra, que ceux plus discrets.

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La Villa Marie-Pierre à l’angle de la rue Grimaldi et de l’allée Guillaume Apollinaire © DR

D’ailleurs, pour lui, l’exiguïté de la Principauté impose de trouver des solutions efficaces pour rénover le parc actuel : « On est obligé de réfléchir à rénover le patrimoine que l’on a aujourd’hui, surélever, étendre, démolir, reconstruire… Il ne faut pas avoir peur d’avoir des idées et de l’ambition, mais il faut aussi savoir s’adapter au contexte urbain. » Cependant, il le reconnaît : « en tant qu’architecte, on se doit de respecter ce devoir de mémoire et de continuité entre l’architecture qui a existé et celle qui existera pour nos enfants. »

10 appartements répartis sur 1300m²

Entièrement en location, la Villa Marie-Pierre propose 10 appartements, dont 8 deux pièces et 2 quatre pièces, répartis sur 6 étages et 1300m². Les habitants disposent également de 16 places de parking en sous-sol pour garer leurs voitures. Au rez-de-chaussée, un commerce en duplex de 280 m² complète le programme.

Si pour l’heure, on ne connaît pas le nom du commerce qui s’y installera, Emmanuel Deverini nous affirme que ce sera forcément un commerce de proximité ou de détails puisque la rue Grimaldi dispose d’une servitude obligatoire pour les linéaires commerciaux.

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Le hall d’entrée de la Villa Marie-Pierre tout en matériaux nobles © DR

Des contraintes devenues des opportunités

La construction de la Villa Marie-Pierre s’est inscrite dans un cadre de contraintes strictes, tant en termes d’espace que de réglementation édictée pour la plupart par l’ordonnance souveraine. La parcelle étroite et la proximité d’un immeuble existant ont forcé l’imagination de l’architecte. « Le plus gros challenge sur la Villa Marie-Pierre a été de respecter un planning dans une parcelle et dans une installation de chantier qui était très contrainte. Bien évidemment, l’autre challenge était de limiter au maximum les nuisances sachant que le bâtiment venait se coller à un autre bâtiment existant », explique Emmanuel Deverini.

C’est ainsi que la méthode des prémurs a été privilégiée pour la réalisation des murs en béton en mitoyenneté de la Villa Rosine, permettant de limiter les nuisances sonores et d’optimiser le phasage du chantier. « On a utilisé la méthode des prémurs pour éviter de couler le béton dans des coffrages perdus », précise l’architecte.

Autre contrainte, la présence d’un puits historique sous le trottoir. Loin d’être un obstacle, cet élément du patrimoine monégasque a été intégré au projet et mis en valeur grâce à une dalle en verre. A terme, le puits disposera d’un éclairage pour montrer ce petit bout de patrimoine souvent oublié.

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Le puits présent sous le trottoir devant la Villa Marie-Pierre © DR

Un partenariat avec JB Pastor & Fils qui fonctionne

Le constructeur immobilier JB Pastor & Fils, habitué des constructions à Monaco, a aussi pu apporter son expertise sur le projet. Emmanuel Deverini avoue avoir « une belle relation de confiance » avec l’entreprise. Il ajoute : « Cela fait maintenant une quinzaine d’années que je travaille avec ce promoteur immobilier dans leurs opérations. Nous avons réalisé les villas Aphrodita et Portofino, et également la Maison Valentina à l’angle de la Place d’Armes, qui sera livré dans les prochaines années. On doit être à plus d’une vingtaine d’immeubles réalisés avec cette entreprise. »

Un exemple de la diversité architecturale à Monaco

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L’entrée de la Villa Marie-Pierre et le puits juste en face © DR

La Villa Marie-Pierre incarne parfaitement la vision d’Emmanuel Deverini pour l’architecture à Monaco : une « diversité » de styles qui dialoguent entre eux, où l’ancien et le moderne se côtoient en harmonie.

Un excellent exemple qui montre la capacité de la Principauté à concilier tradition et innovation, tout en offrant à ses habitants un cadre de vie d’exception.