Dix mois de prison ferme à Monaco pour la cambrioleuse aux multiples identités
Une femme d’origine serbe vient d’être condamnée à dix mois de prison ferme pour avoir cambriolé et volé 15 700 euros de bijoux, sacs et pièces d’or dans un appartement à Monaco.
Il y a tout juste un an, le 24 juin 2023, deux résidents monégasques rentrent chez eux et découvrent leur porte d’entrée forcée et ouverte. En entrant dans l’appartement, le constat est sans appel : les bijoux de valeur, sacs de luxe et pièces d’or que le couple gardait précieusement ont tous complètement disparu.
Immédiatement, les victimes appellent la police et portent plainte. Par chance, ils avaient installé une caméra de surveillance au sol pour « surveiller le chat » et les images parlent d’elles-mêmes. Dessus, on y distingue nettement des jambes de femme, puis un visage.
Lors de l’enquête de police, l’identité de cette personne n’est pas reconnue, mais des détails physiques et de l’ADN ont été relevés. Le butin est alors estimé à 15 700 euros.
L’auteure des faits retrouvée un an plus tard
Ce vendredi 14 juin 2024, alors qu’il faisait un simple contrôle de routine, le gardien d’un immeuble situé Boulevard d’Italie tombe nez à nez avec une femme qu’il n’a jamais vu auparavant. Interpellé par son comportement très suspicieux, il décide d’appeler la police. La mystérieuse femme prend alors peur et disparaît.
Lorsque les forces de l’ordre arrivent sur place il est trop tard, mais l’un des policiers décide d’approfondir les recherches dans le quartier, précisément dans un immeuble en construction non loin. Lorsqu’il pénètre dans l’un des studios et ouvre le placard, surprise : la femme en fuite y est cachée et passe des appels de détresse.
La description correspond. La suspecte est alors immédiatement interpelée et placée en garde à vue. Sans papiers, la femme parle plusieurs langues lors de ses auditions, donne plusieurs noms, prénoms et dates de naissance mais très vite, son identité va correspondre à l’avis de recherche du 24 juin 2023.
En effet, les images du vol montrent une femme avec le même lobe gauche fendu, la même implantation des cheveux et surtout, l’ADN des deux suspectes sont en réalité : bien la même également.
Le butin en échange d’un camping-car
Après avoir nié les faits lors de sa comparution immédiate le lundi 17 juin dernier, la coupable, finalement identifiée comme étant d’origine serbe, née le 28 janvier 1972 et résidant dans un camp nomade à Menton, avoue qu’elle est bien l’auteure du vol du 24 juin 2023.
« J’ai volé en échange d’un camping-car. Je n’en avais plus et j’en avais besoin pour mes trois enfants. Je m’excuse. Je ne suis pas revenue à Monaco pour voler. Je cherchais du travail » étaient ses derniers mots, en italien, avant le verdict.
Après délibération, le Tribunal de Monaco condamne la femme de 52 ans à dix mois de prison ferme ainsi que dix ans d’interdiction de territoire, plus que les huit mois fermes requis par le procureur. Son téléphone portable a également été confisqué car selon la police, il comporte 27 appels d’un même numéro le jour de son arrestation et le couple assure avoir entendu une deuxième personne sur les caméras de surveillance lors du cambriolage.
Les victimes, elles, ont obtenu une indemnisation de 5 400 euros de préjudice matériel ainsi que 3 500 euros de préjudice moral et n’ont à ce jour, récupéré aucun des objets volés.