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Récit

Cuneo : La porte d’entrée des Alpes italiennes et de la vallée Stura, paradis pour les amoureux de la nature

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La ville de Cuneo a toujours eu des liens étroits avec la France © R. Croci / Archivio ATL del Cuneese

Au départ de Monaco, trois petites heures suffisent pour rejoindre les majestueuses Alpes italiennes. À mesure que l’on s’éloigne de la Principauté, les routes deviennent de plus en plus étroites, les paysages se transforment, et l’urbanisation fait place à une nature verdoyante et escarpée, parsemée de charmantes petites maisons.

Le paysage est idyllique. A l’arrivée au col de la Lombarde, passage obligé depuis la Côte d’Azur pour rejoindre le versant italien, le panorama à couper le souffle et l’air frais offrent une véritable bouffée d’oxygène loin du tumulte touristique et de la chaleur étouffante de la Côte d’Azur en plein été. Les sons apaisants des ruisseaux et la beauté de la nature environnante captivent tous les sens.

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Le col de la Lombarde © Monaco Tribune / Théo Briand

Dans sa mission de développer le tourisme en Italie et notamment auprès de destinations moins connues que d’autres, la Chambre de Commerce Italienne de Nice nous a fait découvrir cette région, bien plus proche culturellement de la Côte d’Azur qu’on ne le pense. On y parle encore l’occitan, la langue culturelle du Moyen-Âge utilisée dans tout le sud de la France et dont les dialectes persistent encore sur tout le pourtour Méditerranéen.

La vallée Stura : le plein air retrouvé

La vallée Stura, de l’autre côté du col de la Lombarde, est un spectacle époustouflant pour les sens. C’est ici que se trouve le plus haut sanctuaire d’Europe : le Santuario Sant’Anna. Fondé au 14e siècle, il n’était à l’origine qu’une petite église. Au fil des siècles, il s’est agrandi pour devenir, à la fin du 19e siècle, le sanctuaire que l’on connaît aujourd’hui. S’il accueillait autrefois les pèlerins, marchands et surtout les contrebandiers, ce sont les randonneurs et les touristes qui occupent les lieux de nos jours. Un refuge et un bar ont été aménagés, remplaçant le traditionnel gardien (randiere) qui surveillait les lieux toute l’année.

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Le clocher du sanctuaire Sainte-Anne© Monaco Tribune / Théo Briand

Profitant d’une vue imprenable sur les montagnes environnantes, le sanctuaire est le point de départ idéal pour des randonnées à travers les lacs et les pâturages alpins où cohabitent paisiblement vaches et marmottes.

Les habitants de la vallée ont pris pour tradition de cheminer le long du Chemin de Saint-Anne. Partant de chez eux dans la vallée, ils rejoignent le sanctuaire après une nuit de marche. Une autre parcours existe la via Sant’Anna, un parcours de 52 km reliant Cuneo au sanctuaire, avec un dénivelé de 1500 m. Réalisable en quatre jours, cette randonnée passe par plusieurs étapes, dont la charmante ville de Vinadio, où se trouve l’herboristerie « Artemy » et ses délicieuses liqueurs artisanales.

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Le portail de l’arrivée du chemin Saint-Anne © Monaco Tribune / Théo Briand

En été comme en hiver, la vallée Stura est un terrain de jeu parfait pour les amateurs de plein air, offrant des activités variées comme des randonnées, du vélo, du rafting et du canyoning, dans une atmosphère paisible.

Paraloup : Un hameau de résistance devenu havre de paix

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© Monaco Tribune / Théo Briand

Si le hameau de Paraloup, situé dans la vallée Stura, a longtemps accueilli environ cinq familles vivant de l’élevage de brebis et de vaches, le lieu a aussi joué un rôle majeur pendant la Seconde Guerre mondiale. Grâce à sa position stratégique, offrant une vue sur la vallée Gesso d’un côté, la vallée Grana de l’autre et Cuneo au loin, Paraloup est devenu une base pour les partisans italiens, qui ont lutté contre l’occupation nazie et fasciste, sauvant de nombreux juifs français en fuite. Initialement occupé par une douzaine de résistants, le groupe s’est agrandi pour atteindre 600 partisans à la fin de la guerre.

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© Monaco Tribune / Théo Briand

Aujourd’hui, le hameau a été restauré en préservant l’équilibre entre ancien et moderne. Les chalets, rénovés avec soin, conservent la structure originale en pierre tout en intégrant des éléments contemporains en bois pour cloisonner les bâtiments autrefois éventrés. Refuge authentique, il est possible de s’y restaurer, de s’y reposer mais aussi d’en apprendre plus sur la vallée. Le musée des Racconti retrace cette histoire fascinante et offre une immersion en vidéo dans la vie quotidienne des habitants et les actions de la Résistance à travers des témoignages poignants.

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© Monaco Tribune / Théo Briand

Pour les amateurs de randonnée moins aventureux, le refuge est également accessible en voiture, constituant un excellent point de départ pour explorer les environs, non loin de Cuneo.

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En Italie, la Vespa n’est jamais loin © Monaco Tribune / Théo Briand

Toutes les vallées mènent à Cuneo

Cuneo, située au centre d’un éventail de 11 vallées, est le point d’ancrage idéal pour découvrir les montagnes italiennes qui ont vu grandir quelques personnalités célèbres telles que Paul Cézanne, Giovanni Agnelli (fondateur de Fiat) et Yves Montand.

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© R. Croci – Archivio ATL del Cuneese

Les Alpes italiennes ont toujours entretenu des liens étroits avec la France, notamment la Côte d’Azur, que ce soit par le commerce ou les migrations de travailleurs. Aujourd’hui encore, ces liens restent visibles, 31 % des visiteurs de la région sont français, et la plupart des habitants parlent un français impeccable.

Malgré la fermeture du tunnel du Tende, compliquant l’accès à la ville de Cuneo, la cité montagnarde regorge d’atouts pour un week-end en plein air. A commencer par ses splendides paysages et sa gastronomie locale qui est un véritable régal avec des plats comme la polenta, le vitello tonnato, et les crusets, une forme de pâte creuse accompagnés d’une sauce aux poireaux et pommes de terre. Sans compter que, non loin, se trouve la ville de Bra, berceau du mouvement slow food, qui influence toute la cuisine de la région.

Pour les plus aventureux, la haute route du sel propose plusieurs chemins pratiqués par d’anciens contrebandiers restaurés et balisés. Ils permettent de rejoindre Limone Piemonte puis Cuneo depuis Vintimille à vélo, à pied ou en voiture à travers des paysages enchanteurs. De plus, les mardis et jeudis, ils sont réservés aux piétons et cyclistes pour plus de tranquillité.

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La haute route du sel offre des panoramas splendides tout au long du parcours © I.Com Multimedia / Archivio ATL del Cuneese

L’évènement immanquable

La culture ne s’arrête pas aux pieds des montagnes et les montagnards savent faire la fête. A commencer par les traditionnelles fêtes de village : les baia. Cuneo ne manque pas non plus d’animations culturelles avec son festival Mirabilia, l’un des plus grands festivals de danse et de cirque d’Italie. Il s’inspire du théâtre de rue français et attire chaque année, durant quatre jours, des troupes de danse et de cirque du monde entier qui investissent toute la ville pour des représentations le plus souvent gratuites.

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© Facebook / Mirabilia Festival Europeo

Où dormir et manger ?

Si vous préférez dormir au cœur des montagnes alors sans aucune hésitation rendez-vous à l’hôtel Fungo Reale à Valloriate où vous pourrez également profiter d’un repas mémorable à base de divers champignons cueillis dans le sous-bois adjacent.

A Cuneo, profitez de l’Hôtel Lovera qui donne sur la rue principale de la ville au cœur du centre historique avec une magnifique vue sur les Alpes.

Pour plus d’informations sur la ville et ses activités : Visit Cuneese