Cocaïne et « pussy » : un homme condamné à Monaco pour détention de stupéfiants après une soirée festive
Il ne faut pas toujours faire confiance aux inconnus, encore moins quand ils offrent de la drogue.
Ce qui devait être une soirée festive a pris une tournure inattendue pour un groupe d’amis napolitains venus à Monaco pour s’amuser pendant le week-end de Pâques. Tout dérape dans la nuit du 31 mars, lorsqu’un agent de sécurité du célèbre Jimmy’z alerte la police à 3h25 du matin, signalant un comportement suspect.
À leur arrivée, les forces de l’ordre procèdent à une fouille du principal suspect et découvrent sur lui un sachet de cocaïne, « déjà bien entamé. » Alors qu’il est escorté à l’extérieur, le prévenu tente de se débarrasser discrètement d’un deuxième sachet, cette fois-ci contenant un mélange de drogue de couleur rose appelé « pussy », contenant, entre autres, de la cocaïne, de la kétamine et de la MDMA. Manque de pot, l’alcool et la drogue faisant effet, le prévenu manque de discrétion et la police le repère. « S’il tente de s’en débarrasser, c’est qu’il sait que c’est illégal », soulignera la substitut du procureur lors de ses réquisitions.
D’où viennent ces sachets ? L’homme dira à la barre qu’une inconnue, une femme complètement tatouée, selon ses dires, les aurait offerts à lui et son groupe d’amis. « Elle a consommé à notre table au Sass et c’est au Jimmy’z qu’elle nous les a offerts », explique en italien le prévenu.
La substitut du procureur ne manque pas d’ironie : « Au Sass, c’est merveilleux, on trouve des femmes et de la drogue à profusion ! », lance-t-elle.
Pourquoi accepter de la drogue d’une inconnue ? « C’était une femme de nationalité italienne, elle est venue, j’ai accepté. J’avais beaucoup bu. En temps normal, je n’aurais pas accepté ! », se défend l’accusé, affirmant n’avoir consommé de la drogue qu’à deux reprises dans sa vie. Un argument qui peine à convaincre les juges : « Vous n’avez pas l’habitude de consommer et vous attaquez directement avec de la cocaïne ? »
L’alcool et la galanterie comme bouc émissaire
« J’avais trop bu… », sera la seule réponse à la question posée par le juge. Pour tenter de prouver sa bonne foi, l’accusé présentera une analyse de cheveux pour montrer qu’il n’est pas un consommateur régulier de stupéfiants. Une pièce sur laquelle les juges ne s’attarderont pas et probablement à raison puisque l’homme a les cheveux particulièrement courts permettant de remonter tout au plus au moment des faits.
Une autre question turlupine les juges mais également la substitut du procureur : pourquoi une inconnue offrirait 200 € de stupéfiants à un groupe d’amis ? L’accusé n’en a aucune idée. Il tentera tout de même d’avancer une hypothèse en réponse à la galanterie du groupe. « Elle avait consommé toute la soirée à notre table, elle n’avait rien payé... »
Cette réponse laissera la substitut du procureur dubitative et elle va suggérer que la femme pourrait être une prostituée, cherchant à offrir de la drogue pour obtenir quelque chose en retour.
Pour usage et détention de stupéfiants à des fins d’usage personnel, l’homme a été jugé coupable et condamné à deux mois de prison avec sursis et 1500€ d’amende.