Brève

« Échelle des Violences » : le nouvel outil de la Principauté pour aider les victimes à prendre conscience

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L'outil a été présenté ce 17 octobre © Monaco Tribune / Théo Briand

Deux versions existent, l’une à destination des adultes et l’autre à destination des jeunes de collège et lycée.

Un violentomètre à la monégasque. Inspiré par son voisin français, le Comité pour la protection et la promotion des droits des femmes, en partenariat avec la Direction de l’Action et de l’Aide Sociale (DASO) et la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports, vient de présenter son « Échelle des Violences », notamment à travers la voix de Céline Cottalorda, déléguée interministérielle pour la promotion et la protection des droits des femmes.

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Un outil simple qui prend la forme d’un petit dépliant discret, facilement glissable dans son portefeuille, sa poche ou sa coque de smartphone et qui vise à mesurer le degré de violence dans une relation de couple. Son objectif premier est de fournir aux professionnels un support pour mieux accompagner les victimes et faciliter leur prise de conscience.

En français et en anglais pour pouvoir s’adresser à un maximum de résidents monégasques, il catégorise les types de violences en trois niveaux : Sérénité, Alerte et Danger, et distingue plusieurs types de violences : économiques et administratives, psychologiques, physiques et sexuelles pour les adultes et un volet cyberviolences fait son apparition sur la version destinée aux plus jeunes. 

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© Comité Droits des femmes

Ce nouvel outil, distribué en 20 000 exemplaires dans un premier temps, vient en complément des autres actions de prévention déjà en place, telles que les opérations de sensibilisation, l’édition spéciale du manga Blitz ou encore l’application mobile App-Elles, dédiée à la prévention et à l’aide pour les victimes de violences.

La distribution initiale de l’« Échelle des Violences » sera ciblée, prioritairement destinée aux professionnels travaillant au sein d’institutions telles que le Centre Hospitalier Princesse Grace, l’Association d’Aide aux Victimes d’Infractions Pénales (AVIP), le Palais de Justice, la Sûreté publique, l’Ordre des avocats, ainsi qu’aux équipes encadrantes des établissements scolaires et sociaux.

Audrey Seren, assistante sociale auprès de la DASO et l’une des créatrices de ce projet explique : « Nous allons distribuer cet outil aux personnes qui n’ont pas conscience d’être victimes de violence conjugale, qui minimisent la situation, sont dans le déni ou bien qui hésitent encore à prendre la décision de partir et de se protéger. L’objectif est clairement une prise de conscience. »

Les jeunes aussi concernés

Une attention particulière est portée aux jeunes, avec une distribution prévue dans les écoles lors du mois de lutte contre le harcèlement. Adapté aux relations amicales et amoureuses des adolescents, l’outil utilise un vocabulaire adapté et direct pour toucher ce public. Le personnel encadrant et les équipes psychosociales des établissements auront par la suite accès à ces dépliants qu’ils pourront distribuer.

Aurélie Montet, chef de division à la Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, l’affirme : « l’Éducation nationale a un rôle primordial dans cette prise de conscience des violences pour les comprendre les dénoncer. »

Si l’on peut retrouver le violentomètre sur des sachets de pain en France, l’échelle des violences, elle, restera aux mains des professionnels, du moins pour un temps. Les instigatrices du projet ont souhaité, dans un premier temps, encadrer et accompagner les victimes de violences mais elles réfléchissent, à terme, à laisser le flyer en libre-service à divers endroits de la Principauté.