Foire de Monaco : Un homme condamné pour attouchements sur deux jeunes femmes
Le 17 décembre 2024, le Palais de justice de Monaco a jugé une affaire d’attouchements à caractère sexuel survenus lors de la Foire de Monaco, le 2 novembre 2024.
L’accusé, un homme né le 15 juillet 1989 en Inde et domicilié à Dubaï, marié avec un enfant, était absent lors de l’audience. Il travaillait sur un chantier à Monaco pendant trois mois. Les deux jeunes filles, dont une encore mineure au moment des faits, ont comparu pour témoigner.
Selon les déclarations des victimes, les événements se sont déroulés pendant la Foire Attractions de la Principauté. La première jeune fille se trouvait dans un manège, qui a pour but de secouer et de faire tomber ses participants. Lorsque celle-ci a chuté dans le manège, l’homme accusé aurait tenté de l’aider en la saisissant par les hanches avant de la faire asseoir sur ses genoux, moment où il lui aurait posé la main sur son entrejambe. La deuxième victime a affirmé qu’il lui avait caressé la cuisse gauche. Les deux jeunes filles se sont immédiatement dirigées vers la sécurité de la foire pour signaler les faits.
Lors de l’enquête, une confrontation a eu lieu avec l’accusé. Celui-ci a d’abord reconnu les faits et a présenté ses excuses, avant de tout nier, expliquant qu’il n’avait pas l’intention de toucher les jeunes filles de manière inappropriée.
Les deux jeunes filles ont été examinées par un expert psychiatrique, qui a conclu à un état de stress aigu réactionnel. Les témoignages des victimes ont été jugés cohérents et dépourvus de confusion. Après une longue hésitation, elles ont décidé de se constituer partie civile, réclamant chacune 500 euros au titre du préjudice subi.
La procureure a salué le courage des jeunes filles qui, malgré leur jeune âge, ont immédiatement alerté des agents de sécurité de la foire, permettant ainsi l’interpellation de cet homme. Ce dernier s’est révélé, par ailleurs, être en état d’ébriété et aurait consommé cinq ou six verres de whisky à ce moment-là. « Ce monsieur a eu conscience qu’il a commis des actes graves, quelque chose de traumatisant », a affirmé la procureure, avant de requérir un an d’emprisonnement avec sursis et une interdiction de séjour d’au moins un an à Monaco.
Après délibération, le tribunal a condamné l’individu à six mois d’emprisonnement avec sursis, ainsi qu’une interdiction de séjour d’un an à Monaco. Il devra également verser la somme de 500 euros à chacune des victimes.