Une lutte anti-blanchiment saluée par le Conseil de l’Europe pour une sortie de la liste grise en 2026
Dans la foulée, les autorités monégasques ont décidé de la formalisation d’un Comité de Pilotage de haut niveau.
C’est une avancée notable pour la Principauté. Après le rapport Moneyval de janvier 2023 pointant des lacunes dans la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, Monaco a réagi avec vigueur. Et les efforts ont payé. Le Comité d’Experts du Conseil de l’Europe salue désormais des « progrès significatifs » dans un rapport publié ce 10 décembre. Sur les 40 recommandations du GAFI (Groupe d’Action Financière), 39 ont reçu une recommandation positive.
En seize mois, quatre lois comprenant 481 articles ont été adoptées. Accompagnées par une stratégie nationale et une coopération internationale renforcée, la création de nouvelles institutions (Comité de coordination, A.M.S.F., Service de gestion des avoirs saisis ou confisqués), la multiplication des enquêtes sur les affaires de blanchiment de capitaux, Monaco a mis les moyens pour se conformer aux standards internationaux et améliorer la transparence financière.
Depuis son placement en liste grise, la Principauté s’est démenée pour en sortir. Si tout est respecté et validé, sa sortie devrait intervenir à la mi-2026.
Comme le souligne Pierre-André Chiappori, Conseiller de Gouvernement-Ministre des Finances et de l’Economie : « Nous envoyons aujourd’hui un signal très favorable à la communauté internationale. Mais notre mobilisation reste entière afin de sortir de la liste grise du GAFI selon le calendrier fixé. »
La formalisation d’un Comité de Pilotage de haut niveau
Récemment, les autorités monégasques se sont réunies, sous la présidence du Ministre d’État Didier Guillaume, pour avancer sur les recommandations du GRECO (Groupe d’États contre la Corruption) et où il a été décidé de la formalisation d’un Comité de Pilotage de haut niveau. Ce dernier aura pour mission d’élaborer une stratégie nationale et un plan d’action dédiés au 5e cycle d’évaluation du GRECO, dont la mise en œuvre s’échelonnera de 2025 à 2028.