Alcoolisée, une femme force l’entrée du Casino et crache sur un agent de sécurité

Absente à la barre, l’accusée, sans profession et lourdement condamnée par le passé, ne conteste pas les faits.
Le 21 janvier 2025, une femme née en 1976 a été jugée par le tribunal de Monaco pour des actes de violence commis le 19 mars 2024, sur la place du casino de Monte-Carlo.
Selon les images des caméras de vidéosurveillance, on y voit une femme en état d’ébriété avancée. Elle avait forcé l’entrée du casino pour consommer de l’alcool. La victime, un agent de sécurité de la SBM, avait tenté de l’expulser du Café de Paris, mais la femme s’était énervée, l’insultant et allant jusqu’à lui cracher dessus. Profondément choqué, ce dernier s’est constitué partie civile.
La femme avait également insulté les policiers lors de son interpellation et s’était montrée agressive tout au long de son transfert à la Sûreté Publique. Ils ont indiqué qu’elle était « énervée, arrogante, agressive et qu’elle titubait. »
Trop alcoolisée lors de son interpellation, elle avait été entendue deux jours plus tard à la Sureté et avait reconnu les faits. Elle a donné pour explication le deuil de sa fille et plus particulièrement avoir vu « un monsieur blond » lui rappelant ce décès, la mettant ainsi dans des états de colère. Le président du tribunal a expliqué ne pas en savoir plus sur cette histoire et a rappelé qu’elle n’était pas présente à la barre pour se justifier.
L’avocat de la victime a ensuite pris la parole, dénonçant l’impact des faits sur son client : « Monsieur assure la sécurité des personnes de la SBM. Il tombe sur Madame, connue des services monégasques et de la sécurité de la SBM. L’infraction est pleinement constituée. Il a été choqué par son comportement, notamment lorsque celle-ci lui a craché dessus, car ensuite, il a dû retourner travailler dans cet état. »
Un lourd casier judiciaire
À l’audience, le président du tribunal a rappelé les nombreux antécédents de l’accusée : violences, outrages, récidives de refus de contrôle, et menace avec arme. Elle a été condamnée plusieurs fois à de la prison avec sursis, à des suspensions du permis de conduire et à des amendes.
Le procureur a souligné la gravité des faits, ainsi que l’échec des précédentes peines à modifier son comportement : « Nous avons essayé les sursis, les peines d’amende, les interdictions de conduite, mais cela ne la remet pas dans le droit chemin pour autant. La prison la remettra en question et le reste de la société sera épargné. Je requiers trois mois d’emprisonnement. »
Après délibération, le tribunal a condamné l’accusée à deux mois d’emprisonnement ferme, une amende de 1 000 euros pour préjudice envers l’agent de sécurité, ainsi que 500 euros pour les frais de justice.