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Récit

Coupe de France : L’aventure s’arrête pour l’AS Monaco, éliminé par Reims aux tirs au but

L’AS Monaco quitte la Coupe de France après une défaite cruelle aux tirs au but, malgré une belle réaction en seconde période © AS Monaco

Ce mardi soir, l’AS Monaco s’est incliné face au Stade de Reims, 1-1 puis 3-1 aux tirs au but, au terme des seizièmes de finale de la Coupe de France. Une soirée particulièrement difficile, marquée par la disparition d’Henry Rey, ancien président du club, avant le début de la rencontre.

Le Stade Auguste-Delaune a accueilli un match décisif entre le Stade de Reims et l’AS Monaco pour les seizièmes de finale de la Coupe de France. Les deux équipes se sont retrouvées un mois après un match nul (0-0) en Ligue 1, où les Monégasques ont pu ramener un point de Champagne. Mais ce soir, la donne était différente : une qualification était en jeu.

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Mais en début de soirée, la Principauté a appris le décès d’Henry Rey, qui fut le plus jeune président de France lorsqu’il était à la tête de l’AS Monaco entre 1969 et 1972. Pour rendre hommage à ce grand homme, les Rouge et Blanc ont porté un brassard noir durant la rencontre.

Un début de match énergique, mais sans but

Pour ce duel, le coach Adi Hütter a dû faire face à l’absence de plusieurs joueurs : Maghnes Akliouche (reprise), Folarin Balogun (épaule), George Ilenikhena (cuisse), Aleksandr Golovin et Denis Zakaria (malades). À noter également, la première titularisation pour Lucas Michal dans le XI de départ.

Les deux formations ont débuté la rencontre sur des bases élevées. Dès la première minute, l’AS Monaco a mis la pression à son adversaire du jour avec une occasion franchie par Breel Embolo, dont la tentative dans la surface n’a pas abouti.

L’intensité est restée de mise avec une réaction rémoise à la 7e minute, où Junya Ito a vu son tir trop croisé passer à côté, mais l’attaque monégasque n’était pas en reste. Malgré une belle ouverture de jeu, Eliesse Ben Seghir a manqué le cadre (5e), et Mamadou Diakhon a hésité après une passe décisive de Keito Nakamura (4e). Le jeu est resté rapide, mais ni l’une ni l’autre des équipes n’a pu concrétiser ses intentions.

La dynamique de ce match de Coupe de France, menée sur un rythme effréné, a cependant faibli dans les vingt dernières minutes de la première période. Les deux formations ont peiné à se retrouver dans le dernier tiers de terrain, ce qui a amené une absence de véritables occasions franches.

© AS Monaco

La tête de Kipré, un coup de massue avant la pause

Alors que l’on pensait que le score nul allait se maintenir jusqu’à la pause, l’inattendu a surgi à la 45e minute. Sur un coup franc bien tiré par Teddy Teuma, Cédric Kipré s’est élevé plus haut que tous pour catapulter le ballon sous la barre de Philipp Köhn. Une tête qui a permis à Reims de prendre l’avantage juste avant le sifflet de la mi-temps (1-0).

Les Monégasques n’ont pas eu le temps de réagir avant la pause. À la reprise, Adi Hütter a opéré deux changements : Soungoutou Magassa et Eliesse Ben Seghir ont laissé leur place à Jordan Teze et Mika Biereth, la toute nouvelle recrue. Le début de la seconde période a vu une équipe du Rocher plus offensive, qui n’a eu d’autre choix que de se découvrir pour espérer revenir au score.

Malgré plusieurs occasions franches, Breel Embolo est passé à côté de l’égalisation (55e, 57e). Le duo Minamino-Embolo a de nouveau montré de bonnes intentions, mais la défense rémoise a tenu bon, notamment avec une belle intervention de Joseph Okumu.

© AS Monaco

Une passe décisive pour la première de Biereth

La pression monégasque a finalement fini par payer. Le nouvel attaquant Rouge et Blanc, Mika Biereth, a délivré un centre parfait pour Mohammed Salisu, qui n’a pas manqué sa tête et a remis les deux équipes à égalité (70e, 1-1). Une belle entame pour le danois arrivé du Sturm Graz seulement depuis ce week-end.

Statistiques mises en avant par Opta dans L’équipe « Biereth, buteur baroudeur ».
© AS Monaco

Une fin haletante et une séance de tirs au but fatale

La fin du temps réglementaire a été marquée par plusieurs frissons. D’abord, Takumi Minamino s’est effondré dans la surface après un contact avec un défenseur rémois, réclamant un penalty, mais l’arbitre est resté de marbre (73e).

Puis, à la toute fin du match, les Rémois ont failli reprendre l’avantage, mais la tête de Diakité n’a pas trouvé le cadre (90e+1). De l’autre côté, Embolo avait l’occasion de donner la victoire à son équipe dans les dernières secondes, mais son coup de tête a été bien capté par Yehvann Diouf (90e+3). Le score en restait là, et la séance de tirs au but s’annonçait.

Cette séance a bien entendu été décisive et, comme souvent dans ce genre de confrontations, les gardiens ont joué un rôle majeur. Yehvann Diouf, bien inspiré, a d’abord détourné les tentatives de Caio Henrique et de Mika Biereth, donnant ainsi une grande confiance à ses coéquipiers.

Ensuite, Lamine Camara a malheureusement tiré largement au-dessus. Enfin, bien que Kipré ait manqué sa tentative et que Embolo ait réduit l’écart, Moussa Diakité a expédié le dernier tir dans le filet de Philipp Köhn pour qualifier Reims (3 TAB à 1).

Le Stade de Reims s’impose après un match extrêmement disputé, et se qualifie pour les huitièmes de finale de la Coupe de France. Les Monégasques, eux, doivent désormais digérer cette élimination prématurée et se concentrer sur la suite de leur championnat. Ils doivent rapidement se remettre en selle, avec un déplacement face à Montpellier en Ligue 1, prévu vendredi prochain, à 19h.

Les réactions d’Adi Hütter

Son sentiment après la rencontre : « Nous sommes évidemment tous très déçus, car nous souhaitions nous qualifier pour le prochain tour de cette Coupe de France. Je tiens tout de même à féliciter le Stade de Reims, même si la frustration est immense ce soir. Nous étions vraiment venus pour l’emporter, mais cela n’est pas arrivé.

Certaines situations n’ont pas été à notre avantage aujourd’hui, car Takumi Minamino n’est pas hors-jeu sur le premier but, et il doit ensuite obtenir un penalty. Ce ne sont pas des excuses, mais des faits, même si ce n’est pas facile pour l’arbitre de juger sans l’appui de la VAR ce soir. Nous n’avons pas eu de réussite ce soir, mais nous sommes malgré tout coupables d’avoir manqué trois penalties. »

S’il a visionné les images de ces actions en question : « Oui bien sûr, je viens de les visionner, et c’est évident que si la VAR était en fonction ce soir, le but aurait été accepté. Il n’y a pas grand chose, c’est clair, mais il n’y a pas position de positions de hors-jeu de Taki’. Alors quand vous restez à 0-0 à ce moment-là, c’est évident que ça change beaucoup de choses.

Même situation sur la faute qu’il subit dans la surface, c’est clairement penalty quand on regarde les images. Malgré tout, je ne suis pas un coach qui va se plaindre des arbitres, ça n’a pas de sens car le match est fini. Je constate seulement qu’avec l’appui de la VAR, nous aurions un but accordé et un penalty. »

Ce qu’il s’est passé durant les TAB : « C’est difficile à expliquer. Dans la façon de tirer nos penalties, nous avons certainement manqué de détermination pour aller chercher la qualification pour le prochain tour. Une séance n’est jamais évidente à négocier, je le sais pour en avoir vécu de nombreuses durant ma carrière de joueur. Mais ce soir c’est évident que nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour les mettre au fond. »

Un mot sur les premières titularisations de Mika Biereth et Lucas Michal : « Mika s’est montré décisif en offrant le but de l’égalisation à Mohammed Salisu. Il a également essayé d’avoir de l’impact dans cette deuxième période, mais il a joué son dernier match le 11 décembre (contre Lille en Ligue des Champions, ndlr), donc ce n’est pas facile.

En tout cas, félicitations à lui et à Lucas qui a fait un super match en tant que jeune joueur. Il a tout donné sur le terrain, en jouant même au poste de numéro 10 dans le second acte, donc bravo à lui, j’ai apprécié sa prestation. »