Brève

Harcèlement, condamnations… Les chiffres sur les violences faites aux femmes à Monaco en 2024

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Les informations ont été récoltées et analysées par l’IMSEE © Unsplash

Une faible diminution des violences faites aux femmes a été constatée par l’IMSEE. 

L’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (IMSEE) et le Comité pour la promotion et la protection des droits des femmes viennent de publier un rapport concernant les violences faites aux femmes à Monaco au cours de l’année 2024. 

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Cette étude dévoile que 60 cas de violences commises envers les femmes ont été recensés par les services de la Police, contre 68 en 2023. Dans près d’un cas sur trois, l’auteur présumé des faits est un conjoint ou ex-conjoint. 63 % de ces femmes victimes résident en Principauté et 41 % des faits ont été commis au domicile de la victime ou de l’auteur des violences. Les hommes ne sont pas en reste puisque trois d’entre eux étaient victimes de violences de la part de leur conjointe ou ex-conjointe dans l’année. 

« En 2024, 150 femmes admises dans un service hospitalier ont déclaré avoir subi des violences dans l’année (146 pour l’année 2023), dont 74 % des violences physiques, 25% des violences psychologiques et 6 % des violences sexuelles, y compris viol. » note l’IMSEE en précisant également que ces femmes sont en moyenne âgées de 36 ans. Parmi elles, plus du quart réside à Monaco. 

Du côté de l’Association d’Aide aux Victimes d’Infractions Pénales, ce sont 45 femmes victimes de violences qui ont été reçues en 2024, dont 38 pour des faits commis dans l’année. Les femmes victimes résident à Monaco pour deux-tiers d’entre elles et ont 43 ans en moyenne. « 51 % des cas de violences recensés contre les femmes reçues par l’AVIP en 2024 impliquent des violences psychologiques, 44 % des violences physiques, 33 % du harcèlement, 31 % des violences économiques et 18 % des violences sexuelles, y compris viol » précise encore l’IMSEE. 

Enfin, six cas de violences commises envers des femmes ont été recensés par la Direction de l’Action et de l’Aide Sociales en 2024. Dans les deux tiers des cas, il s’agissait de violences psychologiques, économiques et/ou du harcèlement. 

Selon les chiffres du Parquet Général, 32 procédures ont été ouvertes en 2024, impliquant dans 58 % des cas des faits de violences physiques, dans 26 % des violences sexuelles, y compris viol et dans 16 % du harcèlement. À ce jour, quatre condamnations ont été prononcées et six affaires ont été classées sans suite.