Récit

« Un danger public », une femme arrêtée dans sa voiture avec un taux d’alcoolémie proche du coma

Palais de Justice
©Monaco Tribune

Une jeune femme philippine, âgée de 33 ans et résidant à Beausoleil, a comparu devant le Palais de justice de Monaco, le 7 janvier 2025.

Les faits remontent à la nuit du 9 juillet 2024, lorsque, vers 2h40 du matin, elle a été interpellée au volant de sa Volkswagen avec un pneu crevé. Les policiers, alertés, ont rapidement constaté des signes évidents d’ivresse. Incapable de souffler dans l’éthylotest, elle a été conduite au Centre Hospitalier Princesse Grace (CHPG), où une prise de sang a révélé un taux d’alcoolémie de 2,44 grammes par litre de sang. Pour rappel, au volant, la limite fixée est de 0,5 g d’alcool par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d’air expiré.

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« Intoxication massive »

Lors de son jugement, le président du tribunal a souligné la gravité des faits en rappelant : « À 3 grammes, c’est le coma ». Il a également qualifié le taux d’alcoolémie de la prévenue d’« intoxication massive ».

Cherchant à comprendre les motivations de l’accusée, il l’interroge : « Pourquoi avoir repris le volant dans un tel état ? » La jeune femme, avec l’aide de son interprète, a expliqué : « J’avais promis à mon amie de la raccompagner chez elle ». Elle a précisé qu’elle transportait également des affaires appartenant à son amie, dont le domicile se situe aux Moneghetti, à Monaco.

Cependant, le président est resté sceptique face à ces explications, soulignant l’incohérence de l’utilisation d’un véhicule pour faire ce trajet, parfaitement réalisable à pied. Avec fermeté, il a ajouté : « Vous êtes un danger public. Votre amie, vous auriez pu la tuer. »

La jeune femme, jamais condamnée auparavant, a exprimé ses regrets à la barre : « Je n’ai pas réfléchi. Je me rends compte que j’aurais pu tuer tout le monde sur la route. »

À son tour, le procureur a déclaré : « Heureusement qu’il n’y a pas eu de dommages très graves », avant de requérir une interdiction de conduire en Principauté et une amende pouvant aller de 500 à 1 000 euros.

Après délibération, le tribunal a reconnu la jeune femme coupable. Elle a été condamnée à un mois de prison avec sursis, à une amende de 500 euros et à une interdiction de conduire en Principauté pendant un an.