Violence sur mineur : Une mère condamnée pour avoir frappé une élève devant son lycée

Ce mardi 4 février, le Tribunal Correctionnel de Monaco a condamné une mère de 52 ans qui s’est laissée emporter face à un groupe de jeunes filles devant le Lycée Rainier III.
Les faits remontent au 17 mai 2024. En rentrant chez elles, une mère et sa fille passent devant le Lycée Rainier III, anciennement Lycée Technique et Hôtelier, où elles croisent un groupe de jeunes filles assises devant l’établissement. Des regards noirs s’échangent, le ton monte, la mère et sa fille adressent des gestes obscènes et les insultes fusent.
La cinquantenaire perd son calme, s’approche de l’une des jeunes filles du groupe et lui porte un violent coup à la tête, qu’elle qualifiera ensuite de « gifle ». La victime tombe au sol et évoque, lors de l’audience, un « trou noir » jusqu’à ce qu’elle soit mise en sécurité dans l’enceinte du lycée. Après ce premier coup, la situation s’aggrave, mais le groupe est rapidement séparé.
Une vengeance pour harcèlement
Bien qu’elle reconnaisse avoir porté le premier coup, geste qui sera clairement attesté par des photos montrant les blessures sur le visage de la jeune lycéenne, la femme justifie son acte par les provocations et les insultes qu’elle a subies, mais surtout, par le harcèlement que ces élèves infligeaient déjà à sa fille.
À la barre, la mère explique que sa fille était harcelée depuis des mois par ce groupe et que le désir de « la protéger » a pris le dessus ce 17 mai dernier. De plus, les insultes proférées ce jour-là devant le lycée ont ravivé un passé douloureux, car la mère a traversé de nombreuses années de toxicomanie et d’alcoolisme, période durant laquelle sa fille a été placée en foyer durant sept ans.
Le verdict
La jeune victime, accompagnée de son père le jour de l’audience, ne s’est pas constituée partie civile et n’a pas demandé d’indemnisation, se contentant de demander à ce que cet incident soit reconnu et que la mère ne commette plus jamais de tels actes.
Pour ce geste, le Procureur a requis une peine de 1 mois de prison avec sursis. Après délibération, le Tribunal monégasque a reconnu la mère coupable de « violence sur mineur aux abords d’un établissement scolaire » et l’a condamnée à 8 jours de prison avec sursis, ainsi qu’à une indemnisation d’un euro symbolique.