Est-il encore possible de se garer avec un deux roues à Monaco ?

Depuis plusieurs années, la question de la mobilité à Monaco alimente les débats. Entre embouteillages et manque d’espace, trouver des solutions efficaces pour se déplacer reste un défi. Les deux-roues s’imposent comme une alternative pratique et rapide, mais leur usage reste-t-il aussi avantageux qu’il n’y paraît ? Nous avons demandé l’avis de nos lecteurs.
Emplacements saturés aux heures de pointe, places condamnées pour cause de travaux, demande supérieure à l’offre, nouvelles barrières de parking… De plus en plus nombreux à sillonner la Principauté, les deux roues sont devenus indispensables pour les conducteurs. Cependant, se garer à Monaco est une véritable bataille quotidienne.
Une demande en hausse
Avec l’augmentation du nombre de scooters et motos en circulation, la pression sur les emplacements de stationnement est devenue plus forte. Aux heures de pointe, certains usagers peinent à trouver une place disponible, notamment dans des quartiers très fréquentés comme Fontvieille ou le Boulevard d’Italie.
Pedro utilise son scooter au quotidien, il nous partage son ressenti : « C’est l’enfer… À Fontvieille, avec tous les bureaux qu’il y a c’est aberrant d’avoir si peu de places de scoot, alors que l’on vit avec les scooters ici ».

© Monaco Tribune
Selon Sara c’est une « catastrophe de trouver des places pour les deux roues » au Boulevard d’Italie. Juliana confirme : « Non pas du tout assez de places, c’est un enfer dans certains coins de Monaco! », Ricardo a lui complètement abandonné le scooter : « C’est devenu impossible de se garer, maintenant je roule en bus ».
Souvent complet, la saturation de ces emplacements réservés aux scooters vous force parfois à vous garer là où vous n’avez pas le droit, Joëlle témoigne : « Oui je me suis déjà garée sur un trottoir car pas assez d’emplacements 2 roues ». Hélène a elle dû se garer en face d’un plot sur la plage du Larvotto car les emplacements réservés étaient occupés par des Algecos pour des travaux. Résultat des courses : une contravention…

D’autres témoignages confirment ces difficultés ponctuelles, bien que la situation soit plus fluide en dehors des heures de bureau et durant le week-end.
Des voiturettes trop encombrantes et des aménagements en évolution
Parmi vos commentaires, un sujet revient souvent : les voiturettes occupent une place importante sur les emplacements dédiés aux deux-roues, au détriment des scooters et motos. Kevin souligne « les Twizzy qui prennent la place de trois scooters, on en parle ? ». Djé est lui du même avis et demande plus de régularité sur les sanctions : « Des fois 3 twizzy sur les places 2 roues… par contre un 2 roues sur une places auto se fait verbaliser… ».

Autre point souligné par nos lecteurs, les emplacements deux roues sont souvent les premiers sacrifiés lorsque des travaux sur la voirie sont nécessaires. Pour Pascal « Il faut arrêter de supprimer des emplacements deux roues sur la voirie pour x ou y raisons ». Bernard le rejoint : « entre les travaux et les divers évènements cela empire, les interdictions de stationner se multiplient, et sans aucune solution de remplacement. »
Emmanuelle propose une solution : « Je ne comprends pas lors de travaux pourquoi systématiquement on supprime les places à 2 roues qui permettent à de nombreuses personnes de se garer au lieu de supprimer 1 place de voiture. » Alexis est d’accord : « Chaque fois qu’il y des travaux ou un déménagement on enlève des places de scooters au lieu des places de voitures ».

La Principauté adapte régulièrement ses infrastructures pour répondre aux besoins croissants de mobilité. Monaco incite pendulaires et locaux à emprunter des véhicules électriques en libre-service (Mobee, Monabike…) pour se déplacer dans les rues. Cependant, la réaffectation d’emplacements pour ces solutions de transports suscite des interrogations.
Paco s’en plaint : « On supprime des places pour moto aux travailleurs limitrophes pour mettre des vélos… ». Joëlle prend l’exemple du Marché de la Condamine : « au lieu de faire plus d’emplacements 2 roues on en supprime pour faire des emplacements vélo, comme par exemple au Marché de la Condamine ».
Anne-Marie remarque un autre problème, Avenue Crovetto Frères : « La pose des bornes de recharge ont pris des emplacements 2 roues, ainsi que le parking de vélos électriques qui en prend pas mal »

Quelles solutions ?
L’installation de nouvelles barrières de parking contraint les conducteurs de deux-roues à prendre un ticket. Malgré les 2 heures gratuites, ces tickets obligent les utilisateurs à payer lorsqu’ils restent plus de deux heures, ce qui n’était pas toujours le cas avant. Les conducteurs de deux roues se rabattent donc vers les emplacements extérieurs. Emmanuelle constate : « Les places dans les parkings sont de plus en plus réduites. Les tickets payants pour les 2 roues c’est incompréhensible. »
Sous notre publication Facebook, vous avez été plusieurs à suggérer le rétablissement de l’abonnement « Multipark », un abonnement où l’on pouvait garer son 2 roues dans n’importe quel parking de Monaco sans avoir à payer. Pour Mélina cette suppression est contre-productive.

Jack insiste sur les bienfaits des deux roues et propose diverses solutions : « Venir en deux roues ne créé pas énormément de bouchons, voire pas du tout. » Il demande une augmentation des contrôles pour surveiller les comportements de ces derniers et propose que : « Les communes avoisinantes devraient aussi aider pour l’acquisition d’un deux roues électrique, comme Monaco le fait » pour une mobilité plus propre.

Si les places de stationnement sont parfois saturées en semaine, la situation est bien différente le week-end. David témoigne : « La semaine c’est très dur, par contre, le week-end sur les places de scooter c’est le néant ». Un équilibre est à trouver.