Publicité »
Interview

Sir Jim Ratcliffe : « Je crois sincèrement aux choses que nous faisons »

jim ratcliffe
Jim Ratcliffe – Tous droits réservés

Dans un entretien récent accordé au Sunday Times, Sir Jim Ratcliffe a comparé sa position de propriétaire à Manchester United et à Nice… et expliqué pourquoi il est convaincu qu’il ne connaîtra pas l’échec.

Publicité

Le club mancunien traverse une période difficile : sa position en championnat, ses finances, un début de saison compliqué pour son nouvel entraîneur et des contraintes réglementaires qui ne laissent pas présager un redressement rapide.

« Ça peut être désagréable », confie Ratcliffe au Sunday Times. « Et j’ai probablement échoué en ce qui concerne le côté plaisir… Je ne me soucie pas d’être impopulaire, parce que je comprends que personne n’aime voir Manchester United dans la situation où il se trouve, et personne n’aime les décisions que nous devons prendre actuellement. »

Depuis son arrivée, les propriétaires majoritaires, la famille Glazer, sont beaucoup moins visibles. « Du coup, c’est moi qui prends toute la pression », ajoute Ratcliffe. Comme le souligne le Sunday Times, « cela peut sembler surprenant, étant donné l’acuité de [Ratcliffe] dans les affaires, sa richesse, son expérience dans le sport, mais rien ne peut vraiment comparer à l’exposition publique qu’implique la gestion de Manchester United. »

« Je n’apprécie pas particulièrement aller voir Nice jouer »

Alors pourquoi continue-t-il ? Ces derniers temps, il ne parle plus autant de son rêve d’enfant et affirme que ce n’est pas une question d’argent. « C’est 100 % pas d’où je viens. Je gagne assez d’argent dans le secteur de la chimie, du pétrole et du gaz, et tout ça. C’est une question difficile. À Nice, en Ligue 1, tu peux acheter un club pour 100 millions de livres. C’est un accès beaucoup moins cher. Mais je n’apprécie pas particulièrement aller voir Nice, car il y a de bons joueurs, mais le niveau de football n’est pas suffisamment élevé pour me passionner. »

D’après son analyse, les difficultés de Manchester United viennent du fait que : « Les propriétaires se sont contentés de gérer le club et ont laissé l’aspect sportif de côté, ce qui a conduit à de très mauvaises décisions sur une période de 12 ans. »

« Manchester United est le meilleur club du monde »

« Quand on regarde les entraîneurs, un club ne peut pas toujours tout réussir, mais ils auraient dû trouver le meilleur directeur général du monde et le meilleur entraîneur du monde, car Manchester United est le meilleur club du monde. Mais ils ont fait fausse route sur ces deux choix. »

Il estime que « United a complètement raté la révolution des données », contrairement aux petits clubs qui, eux, sont désormais en avance, ayant utilisé l’analyse de données pour guider leurs investissements en joueurs.

Redresser la situation

Cependant, il entrevoit un chemin vers l’avenir. « Il faut donc construire une équipe de direction, puis remettre les choses sur des bases solides, et cette année est celle où nous devons prendre toutes ces décisions difficiles, licencier des gens, ce genre de choses. Tout cela sera réglé cet été, et ensuite, il s’agira de recrutement. On peut avoir un stade magnifique, mais si le recrutement n’est pas bien fait, on ne va pas gagner de matchs de football. »

Et il apprend. « La meilleure saison que Nice ait connue, c’est celle où nous n’avons pas pu intervenir à cause des règles de propriété multi-clubs », souligne-t-il. « Ils ont été bien meilleurs sans notre ingérence ! Peut-être qu’il y a une leçon là-dedans, tu sais. »

« Je crois sincèrement aux choses que nous faisons, et je pense que nous avons les bonnes personnes en place. Je ne pense pas qu’on y arrivera sans faire plus d’erreurs parce que nous ne sommes pas parfaits, mais je pense que la trajectoire commencera à s’améliorer après l’été. »

Et si cela ne se produit pas ? « Si j’échoue, je me retirerai », dit-il. « Mais je ne pense pas que je vais échouer. Dès que nous commencerons à jouer un bon football et à gagner, les choses changeront. »