Tribunal : Un homme contrôlé avec un couteau de 12 cm

Le 18 mars, un homme né en Azerbaïdjan en 1986, de nationalité roumaine et arménienne, a comparu devant le tribunal de Monaco pour détention d’une arme de catégorie C.
Les faits remontent au 1er octobre 2024. Ce jour-là, à 13h12, l’individu est contrôlé avenue d’Ostende après avoir éveillé les soupçons des policiers par son comportement suspect. Lors de la fouille, les agents découvrent dans sa sacoche un couteau pliant de 12 cm, dont la lame mesure 9 cm. Pour rappel, les armes de catégorie C sont soumises à autorisation et nécessitent d’avoir un permis.
Interrogé sur la raison de la présence de cette arme sur lui, le prévenu se défend en expliquant qu’il venait d’ouvrir un carton chez un ami. Une justification que le tribunal réfute : « Il n’est pas nécessaire d’avoir un tel couteau pour ouvrir un colis ».
Sans antécédents judiciaires en France ni à Monaco, l’homme, actuellement à la recherche d’un emploi dans l’hôtellerie-restauration sur la Côte d’Azur, assure ne pas avoir eu conscience d’enfreindre la loi.
Le procureur, lui, se montre sceptique et s’inquiète de l’attitude du prévenu : « Je suis inquiet par Monsieur. Il a eu un comportement fuyant. Les agents de police n’ont reçu que des réponses évasives sur la question de la détention d’objet dangereux. Je considère qu’il a menti tout au long de la procédure. Il s’agit d’une personne qui n’assume pas et qui commet une infraction », insiste-t-il, rappelant que l’arme saisie s’apparente à un couteau militaire. Il requiert alors 500 euros d’amende et la confiscation du couteau.
L’avocat de la défense tente de nuancer la gravité des faits : « Il ne s’agit pas d’un couteau militaire, mais plutôt d’un couteau de chasse. Mon client n’a jamais eu l’intention de commettre une infraction. » Il sollicite la clémence du tribunal ainsi que la non-inscription de la condamnation au casier judiciaire.
Avant la délibération, le prévenu réitère sa bonne foi : « Je ne mens pas. Il y avait une barrière de la langue. J’ai une famille et aucun intérêt à faire quoi que ce soit. »
Après délibération, le tribunal le déclare coupable et le condamne à 500 euros d’amende ainsi qu’à la confiscation du couteau. La demande de non-inscription au casier judiciaire a été rejetée.