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Récit

Tribunal : Un jeune Monégasque alcoolisé franchit une ligne continue et double la police

tribunal
©Monaco Tribune

Un jeune homme monégasque de 21 ans a été jugé, ce mardi au Palais de justice de Monaco, pour des faits survenus le 29 octobre 2024, où il était impliqué dans une conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.

Étudiant en BTS, il conduisait une moto Honda sous l’influence de l’alcool à un taux de 0,74 mg par litre d’air expiré, soit trois fois le taux autorisé. Le tribunal a analysé les circonstances de l’incident, en lien avec une seconde infraction survenue quelques mois plus tard.

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Les faits remontent au 29 octobre 2024, à 2h20 du matin, alors que le prévenu, alcoolisé, conduit son scooter. À cet instant, il franchit une ligne continue et semble perdre le contrôle de sa vitesse, doublant la police devant l’Hermitage : « Vous alliez plus vite que la police », déclare le président du tribunal. Un comportement à risque, corroboré par les vidéos de surveillance et l’attitude de l’accusé à son arrestation, qui présentait tous les signes évidents de l’ivresse.

Interrogé, le jeune homme confie avoir consommé de la vodka avant de prendre la route. Lors de l’audience, le président lui fait remarquer : « Les campagnes de prévention ne servent pas ? Avec un taux comme le vôtre, le risque d’accident est multiplié par 80 ». Mais ce n’est pas tout : quelques mois plus tard, le 9 février 2025, il est de nouveau contrôlé, cette fois sous l’influence de stupéfiants. Le jeune homme est trouvé en possession de 2,4 grammes de cannabis et son taux d’alcoolémie s’élève à 0,32 mg.

À la barre, le prévenu s’excuse pour son comportement, mais ses excuses semblent peu convaincantes aux yeux du tribunal. Il évoque son usage occasionnel d’alcool pendant les sorties, et sa consommation de cannabis pendant les vacances, tout en insistant sur le fait qu’il n’a pas d’addiction. Toutefois, ses déclarations ne suffisent pas à apaiser la gravité des faits. « Qu’est-ce qui se passe si vous perdez le contrôle et que vous rentrez dans un scooter ? Vous êtes incapable de réagir face aux événements », rappelle le tribunal.

Les juges se montrent particulièrement préoccupés par son attitude déconnectée de la réalité. Lorsqu’il lui est proposé un travail d’intérêt général comme alternative à l’emprisonnement, l’accusé semble ne pas saisir l’ampleur des conséquences. Le tribunal lui rétorque : « Oui, on parle de prison aujourd’hui. »

Le procureur, visiblement interpellé par la récidive de l’accusé, prend la parole pour rappeler les circonstances aggravantes. L’accumulation de six infractions, dont deux liées à l’alcool, montre qu’« il prend une mauvaise pente, il faut marquer le coup ». Selon le procureur, les travaux d’intérêt général ne fonctionneront pas sur le prévenu : « Il va avoir du mal à les faire, il faut être volontaire ». Il requiert ainsi deux mois d’emprisonnement avec sursis et la suspension du permis monégasque pendant 10 mois.

Après délibération, le tribunal reconnaît le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés. Il est condamné à plusieurs amendes, notamment 150 euros pour le franchissement de la ligne continue, ainsi que 45 euros pour excès de vitesse, mais aussi, une suspension de son permis de conduire pendant dix mois et à deux mois d’emprisonnement avec sursis.

En outre, le prévenu est placé sous le régime de la liberté d’épreuves pendant deux ans, avec obligation de soins et de travail. Il devra également effectuer 78 heures de travaux d’intérêt général, dans un délai de 18 mois.