Respirez la vie : Le pouvoir transformateur du breathwork

Le breathwork, ou travail respiratoire, s’impose comme une technique puissante permettant d’accéder à des états de conscience modifiés et de libérer les émotions enfouies, simplement par le souffle.
Dans notre série consacrée aux thérapies alternatives, Monaco Tribune part à la rencontre des professionnels qui redéfinissent notre rapport au bien-être. Après notre exploration des huiles essentielles avec Peter Pinville et notre plongée dans la communication animale avec Shaïna Lebeau, nous poursuivons avec ce troisième volet qui nous fait découvrir le breathwork, une pratique ancestrale remise au goût du jour.
Nous ne savons pas comment nous reposer
La respiration, notre première connexion à la vie
« La minute où nous venons au monde, la première chose que nous faisons est de respirer. C’est notre tout premier acte, » explique Rhonda Hudson, Life Balance Coach et Présidente de la Kate Powers Foundation. Cette évidence cache pourtant un potentiel thérapeutique considérable que la plupart d’entre nous négligeons.
« D’un point de vue physiologique, le breathwork commence à ouvrir et dilater le corps, et à communiquer avec les cellules d’une manière différente. Il vous permet de sortir de votre mode de survie, » poursuit-elle. Notre corps fonctionne selon deux systèmes nerveux distincts : le parasympathique, associé à la relaxation, et le sympathétique, lié à notre instinct de survie. « La majorité d’entre nous reste constamment en mode survie, car nous ne savons pas comment nous reposer, comment nous déconnecter. »
Une clé d’accès au subconscient
Le breathwork se distingue par sa capacité à contourner les barrières mentales. « Nous avons environ 70 000 pensées par jour, mais combien pouvez-vous en rappeler depuis ce matin ? Cinq ou dix ? Où vont toutes les autres ? » interroge Rhonda. Ces pensées et émotions non traitées s’accumulent dans notre subconscient, influençant notre vie de façon souvent inconsciente.
« Le breathwork vous permet d’accéder à votre subconscient, d’évacuer ces émotions et de les faire circuler à travers votre corps, éliminant ainsi la stagnation, » explique-t-elle. Cette stagnation peut prendre diverses formes : colère refoulée, tristesse persistante ou deuil non résolu.
L’équivalent d’environ 32 heures de psychothérapie classique
Une séance de transformation
Une séance typique de breathwork dure environ deux heures. « Nous commençons par des techniques de respiration simples, laissant la personne se détendre et aborder ses éventuelles appréhensions, » détaille Rhonda. L’établissement d’un climat de confiance est essentiel.
Pendant la séance, le corps peut manifester des réactions physiques intenses. « Les bras peuvent devenir très rigides, les mains commencent à se crisper. Votre corps peut adopter une posture complètement différente de celle du début, » précise-t-elle. Ces manifestations témoignent de la libération des émotions et tensions accumulées.
« Une séance de breathwork de deux à trois heures équivaut à environ 32 heures de psychothérapie classique, » affirme Rhonda, soulignant l’efficacité remarquable de cette approche. Et pour ressentir une différence ? « Une seule séance. Même 30 minutes peuvent déjà produire un effet notable. »
Un éventail d’applications
Les motivations pour essayer le breathwork sont aussi variées que les participants. « Nous accueillons des personnes traversant un divorce, ayant des problèmes avec leurs enfants ou leurs parents, ou se sentant piégées dans des vibrations de manque, » explique Rhonda.
À Monaco, elle observe que les gens sont souvent plus réservés avec leurs émotions. « Les gens d’ici doivent se laisser aller un peu plus, abaisser ces murs et s’ouvrir. » C’est pourquoi beaucoup préfèrent commencer par des séances privées avant de rejoindre des séances collectives.
Bien que la majorité des participants soient des femmes (environ 80%), Rhonda constate un intérêt croissant chez les hommes, particulièrement les entrepreneurs, qui cherchent des moyens de gérer leur stress et d’améliorer leur équilibre vie professionnelle-vie personnelle.
Une pratique accessible mais encadrée
Pour ceux qui souhaitent explorer le breathwork chez eux, Rhonda recommande de commencer en position assise plutôt qu’allongée et de pratiquer une respiration circulaire simple. « Vous pouvez inspirer et expirer par la bouche, ou inspirer par le nez et expirer par la bouche, » suggère-t-elle, conseillant de fixer une alarme pour limiter la durée de l’expérience.
Cependant, elle insiste sur l’importance d’être accompagné par un praticien qualifié pour des séances plus profondes, comparant cela à la psychothérapie ou à l’usage de substances psychédéliques – des pratiques qu’on n’entreprendrait pas seul.
Pour en savoir plus sur le breathwork ou découvrir les séances proposées par Rhonda Hudson, vous pouvez la retrouver à MC Dance à Condamine ou suivre son activité sur les réseaux sociaux via Body Flow Monaco.