Récit

6 bandes dessinées à découvrir à la Médiathèque de Monaco

mediatheque-de-monaco-bandes-dessinees-compressed
Des milliers de bandes dessinées sont à retrouver à la Médiathèque de Monaco. © Monaco Tribune

Nous avons demandé à la Médiathèque de Monaco de nous présenter plusieurs bandes dessinées à retrouver sur ses rayons. Histoire, documentaire, jeunesse : embarquez pour six expériences différentes.

On l’appelle « le neuvième art ». Le domaine de la bande dessinée est très étendu et cela fait sans doute son charme. Entre BD historique, pour adulte, pour la jeunesse, autobiographique ou fictive.. Voici six ouvrages à venir découvrir à la Médiathèque de Monaco.

Publicité

1. Hitler est mort !

  • Hitler est mort ! (tome 1), Jean-Christophe Brisard, Alberto Pagliaro – Éditions Glénat, 2022.

Le titre est évocateur, voilà une bande dessinée historique qui nous plonge dans l’un des épisodes majeurs de l’Histoire du 20ème siècle. Nous savons qu’Adolf Hitler s’est suicidé le 30 avril 1945, emportant avec lui plusieurs hommes de l’État nazi, Joseph Goebbels notamment, mais les enjeux autour de la mort du dictateur allemand sont moins répandus. Hitler est mort ! raconte une course à l’enquête survenue en 1945 : Hitler s’est-il suicidé ? Comment identifier son corps ? Qui le capturera en premier, mort ou vif ? « C’est totalement haletant, raconté comme si c’était une histoire policière alors qu’il y a des faits de réalité », témoigne la bibliothécaire Nathalie Barbaste-Marro pour qui le récit peut s’apparenter à un thriller. En parallèle, le magazine spécialisé Historia recommande d’ailleurs cet ouvrage, se portant garant de la véracité historique qu’il rapporte. Le tout agrémenté d’un dessin agréablement détaillé.

2. Bella Ciao

  • Bella ciao (tome 3), Baru – Éditions Futuropolis, 2022.

Baru est l’un des pionniers de la bande dessinée française. Il figure parmi ceux à avoir obtenu la récompense sacrée dans ce domaine, le Grand prix de la ville d’Angoulême qui lui est décerné en 2010. Bella ciao est sa dernière réalisation en date. Une série de trois tomes dans laquelle Baru revient sur son autobiographie. Un récit à propos de l’immigration italienne en France, ses parents en étant issus, où la réalité d’une époque frappe. Dans les années 50, un racisme particulièrement fort envers les Italiens est présent en France. Baru l’a vécu, au travers de son expérience et de celle des ouvriers italiens immigrés en Lorraine. Le résultat s’observe dans ce récit très documenté, au sein duquel le dessinateur se dévoile également. « On comprend son engagement, sa lutte contre le racisme et d’où il vient », viendra conclure Nathalie Barbaste-Marro.

3. Neurocomix

  • Neurocomix, Voyage fantastique dans le cerveau, Matteo Farinella, Hana Ros – Éditions Dunod, 2022.

C’est un genre qui témoigne du réel, celui de la BD documentaire. Neurocomix s’inscrit au coeur d’une collection d’ouvrages qui vulgarisent de nombreux domaines. On y retrouve les mathématiques, la philosophie, la psychologie ou encore les cryptomonnaies. Comme son nom l’indique, Neurocomix est un voyage au coeur des neurosciences, des neurones à la mémoire jusqu’aux illusions. Le cerveau du héros sert de support au fil d’une aventure complète, jalonnée par la présence de savants venus expliquer chaque mécanisme ou réaction cérébrale.

4. Voyage de malade

  • Voyage de malade, Josephine Mark – Éditions Gallimard, 2023.

Un loup blessé rencontre un lapin cancéreux, sur fond de sauvetage face à un ennemi commun : le chasseur. Ensemble, ils s’enfuient et débutent un road-trip pendant lequel ils vivront une multitude d’aventures. « Le thème principal, c’est l’amitié entre deux personnes qui sont complètement opposées. On y retrouve cette idée de l’entraide, pouvoir se soutenir malgré les différences », développe Didier Braquetti, responsable au sein de la Bibliothèque Caroline. « Tout n’est pas rose, les défauts reprennent le dessus parfois et surtout, c’est traité avec beaucoup d’humour », ajoute-t-il. Maladie, amitié et différences sont abordées dans Voyage de malade, le tout avec ce ton particulier, à la fois drôle et piquant. Josephine Mark recevra d’ailleurs le prix Max und Moritz de la meilleure bande dessinée jeunesse en 2022 pour son ouvrage. À lire à partir de 10 ans.

5. La longue marche des dindes

  • La longue marche des dindes, Léonie Bischoff, Kathleen Karr – Éditions Rue de Sèvres, 2022.

La longue marche des dindes est adaptée du roman de Kathleen Karr (1946 – 2017), paru en 1999. Elle y raconte la vie d’un jeune garçon dans le Missouri. Simon Green est un cancre qui, après avoir quitté l’école, décide d’emmener un troupeau de mille dindes jusqu’à la ville de Denvers pour les revendre plusieurs fois le prix auquel ils les a achetées. Un vrai périple dans lequel Simon enchaîne les rencontres comme les déconvenues. « Malgré son échec scolaire, il est très doué pour comprendre l’humain et s’en sortir dans la vraie vie », résume Didier Braquetti qui dresse ensuite une partie des thèmes abordés par le récit. « S’affirmer par rapport aux adultes, la confiance en soi, l’audace, la prise de risques, les doutes, on retrouve tous ces sujets. Pour les enfants, c’est vraiment génial. » Sonnant comme un gage de qualité, La longue marche des dindes a reçu le prix Fauve jeunesse 2023 au Festival d’Angoulême. À lire à partir de 10 ans.

6. Panique en sixième

  • Panique en sixième, Théo Grosjean – Éditions Dupuis, 2023.

Comment gérer ses émotions ? Panique en sixième raconte l’histoire d’Elliot et de son entrée dans le monde du collège. Ses angoisses prennent la forme d’une mascotte qui le suivra partout, dans chaque questionnement de l’adolescence. Une allégorie de nos craintes qui ajoute également une touche importante d’humour à l’oeuvre. « L’auteur français Théo Grosjean a un projet : faire grandir et évoluer ses personnages », explique Didier Braquetti. Présentée sur la première planche de la bande dessinée, sa future série verra son format évoluer au fur et à mesure que ses personnages vieilliront. Du format BD, Théo Grosjean se tournera vers quelque chose de « plus dense, pour laisser plus de place à ses émotions devenues plus complexes », évoquant le passage d’Elliot au lycée. À suivre.