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Le Brexit met Monaco dans l’embarras vis-à-vis de Bruxelles

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En pleine négociation avec Londres après le Brexit, Bruxelles fait la sourde oreille aux demandes de Monaco.

Non membre de l’Union européenne (UE), mais affilié officieusement à l’espace Schengen puisqu’on considère que ses frontières et son territoire douanier font partie de la France, Monaco n’en mène pas moins des négociations ardues avec l’Union européenne afin d’obtenir un accord d’association. Ce dernier lui permettrait de clarifier une situation plutôt inconfortable en raison de l’enchevêtrements des normes juridiques entre Monaco et l’UE d’une part et Monaco, la France et l’UE d’autre part.

A bien des égards, la principauté est un Etat européen font ainsi remarquer les officiels monégasques. Sa devise est l’euro et des dizaines de directives communautaires ont été transposées dans son droit national. Une « relation privilégiée » que Monaco souhaiterait voir étendre à son commerce extérieur afin que ses entreprises aient un accès facilité au marché unique européen. D’où les négociations menées depuis 2015 afin de créer un « cadre institutionnel précis ».

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Le Brexit gêne les négociations

Or, les spécificités monégasques, comme le contrôle de l’installation de personnes physiques ou morales et la priorité d’emploi réservée aux Monégasques, sont dérogatoires aux règles de l’UE qui a érigé la liberté de circulation des personnes et des marchandises en principe non négociable. Le Rocher estime cependant que sa situation particulière – 2 km2 de superficie pour 37 500 habitants – lui donne le droit à une exception. C’est tout l’enjeu de la discussion avec l’UE : faire comprendre que, pour survivre, le petit Etat monégasque doit conserver ces spécificités qui permettent à son économie d’être performante.

C’est là où le bât blesse pour Bruxelles. En pleine négociations liées au Brexit, les instances européennes montrent en effet une fermeté absolue sur le sujet. Il ne s’agit pas de donner matière à discussion aux dirigeants anglais… A Monaco, on espère une concession d’ici 2019 ou 2020, quand Londres sera définitivement sorti de l’Europe. A supposer que les pourparlers sur la future relation entre Londres et Bruxelles soient achevés d’ici là…